L’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est le thème d’un séminaire de deux jours (20 et 21 avril 2008) dont les travaux ont débuté, hier, au siège du Conseil de la nation à l’initiative de la chambre haute du Parlement, en collaboration avec la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). La rencontre a vu également la participation d’experts algériens et de la CNUCED, de chercheurs et étudiants.
Le représentant du ministre du Commerce est intervenu pour souligner que le processus de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC est un choix stratégique et irréversible. L’Algérie, relève l’orateur, s’attelle à concrétiser cette adhésion au coût minimal. Après dix rounds de négociations portant sur de nombreux points (droits de douane, protection de la propriété intellectuelle.(...), les négociations se poursuivent actuellement avec 16 pays, et on enregistre la conclusion de cinq accords.(...)
La réalité est que l’Algérie conduit les négociations avec beaucoup de soins grâce à l’organisation mise en place. Tout retard dans le processus de négociations se solde par un coût élevé en termes de concessions. Le travail est mené notamment par la commission gouvernementale de suivi des négociations présidée par le chef du gouvernement ainsi que par l’unité centrale regroupant les représentants des différents secteurs, sous la conduite du ministère du Commerce en plus des cellules ministérielles. Tout le travail d’élaboration des dossiers, l’étude des questions, la préparation des réponses se font en concertation avec les opérateurs économiques, et tous les éléments sont soumis à la commission centrale qui doit les étudier.
L’OMC ne garantit pas de bénéficier des avantages de l’adhésion, la problématique du profit à tirer, de la réussite et de la responsabilité de chaque Etat, a t il été observé. Dans la perspective de l’avènement d’un contexte de rude concurrence, l’Algérie a engagé des actions pour la mise à niveau des entreprises, de façon à renforcer leurs performances et les rendre aptes à soutenir la concurrence.
L’organisation de ce séminaire vise à apporter des réponses à des questions importantes s’agissant des défis que notre économie doit relever, les retombées de l’adhésion, les conclusions à tirer du débat d’aujourd’hui, le représentant des experts de la CNUCED, M. Norbert Lebale, a pour sa part mis en relief l’assistance technique qu’apporte la CNUCED aux pays en voie de développement.
L’assistance fournie à l’Algérie lui a permis d’assurer la conformité de sa réglementation aux règles de l’OMC, à l’exception de quelques règles sur le problème de l’origine. «L’Algérie a parcouru un bon chemin. Elle est dans la dernière ligne droite pour l’accès à l’OMC. Il est difficile de dire quand un pays va adhérer. Il n’est pas bon pour un pays qui négocie de faire état d’une échéance, car les pays avec lesquels il négocie peuvent en profiter pour faire pression sur lui et l’amener à faire des concessions importantes», a expliqué M. Lebale.
Sources: http://www.elmoudjahid.com/
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