Selon le journal "Le Quotidien d'Oran" le Ministre du Commerce (Maitre d'ouvrage d'Optimexport) lors d'une conférence de presse a déclaré que "L'Algérie ne fera pas de concessions supplémentaires ». Il affirme que, l’Algérie doit répondre à 96 questions émanant de l’Union européenne et des Etats-Unis. Ces questions tournent autour de 7 domaines en suspends. Il s’agit du prix du gaz, de l’importation des véhicules d’occasion, des subventions aux exportations, de la taxe interne de consommation, du droit de pratiquer le commerce extérieur pour les non-résidents, de la non-divulgation des informations protégées dans le domaine du médicament, et de l’annulation de la cession des terres. Concernant le prix du gaz destiné à l’industrie,les Européens et les USA considèrent qu’il s’agit d’une « subvention déguisée »,en réponse à cette question il explique que "les experts algériens ont démontré, chiffres à l’appui, « que Sonatrach ne vend pas le gaz à perte, et qu’elle fait même des bénéfices qu’elle réinvestit ». En clair, « l’Algérie s’attache à cet avantage comparatif », dit-il, donc il n’est pas question d’aligner les prix du gaz destiné à l’industrie sur ceux pratiqués sur le marché international.Pour ce qui est de l’importation des véhicules de moins de 3 ans, l’allusion du Ministre du Commerce est plus claire lorsqu’il affirme que « 99 % des voitures d’occasion viennent de France ».Soulevant par ailleurs la question de la fraude constatée sur l’âge des véhicules.Il précise qu’avant l’interdiction, l’Algérie importait quelque 65.000 véhicules usagés, dits de moins de 3 ans, contre environ 200.000 véhicules de tourisme neufs actuellement.
Sur la question des « subventions à l’exportation », le ministre avoue que les autorités ont été amenées à revoir le Fonds d’aide aux exportations, pour ne laisser que des aides de type logistiques (participation aux foires...). Non sans remarquer que les subventions, en particulier dans le secteur de l’Agriculture, existent bien dans les pays membres de l’OMC dont les USA et la Suisse (dans le cas du lait). Autre sujet de discorde avec les pays de l’UE et les USA, la taxe intérieure de consommation (TIC). Il réaffirme la position de l’Algérie de ne pas supprimer les taxes sur certains « produits de luxe » comme le kiwi, le whisky et les véhicules tout-terrain (4x4). Même position en ce qui concerne le droit de pratiquer le commerce extérieur pour les non-résidents. Pour le ministre, la loi est claire, pour être importateur, il faut disposer d’une adresse fixe et d’un local. Pour ce qui est de la « non divulgation des informations protégées dans le domaine du médicament », il explique que cela concerne les génériques. Nos partenaires veulent que la composition des médicaments tombés dans le domaine public ne soit pas divulguée. « C’est une bataille féroce qui concerne le générique », dira-t-il, sans toutefois préciser la position précise de l’Algérie (va-t-elle se conformer à la règle que veulent imposer les USA et l’UE ?) sur cette question, même s’il a rappelé le choix pour l’encouragement de la production du générique. L’annulation de la cession des terres et son remplacement par la concession de 99 ans pour les investisseurs (étrangers et algériens, sans distinction) ne semble pas plaire également aux partenaires de l’Algérie. A ce propos, ll rappellera seulement qu’au Royaume-Uni, « il n’existe pas de cession ».
Concernant les autres volets de sa conférence de presse, le ministre du Commerce a indiqué que l’Algérie s’apprêtait à adhérer à Zone arabe de libre-échange (ZALE) et qu’un dossier technique sera transmis incessamment à notre ambassade au Caire. Pour ce qui est de l’Accord de commerce préférentiel signé avec la Tunisie, il concerne l’accès de tous les produits algériens au marché tunisien sans droits de douane, contre 2.034 produits tunisiens qui bénéficieront des mêmes avantages sur le marché algérien, et d’une réduction de 40 % des droits de douane pour 1.090 autres produits tunisiens. Les produits agricoles (contingentés) sont également concernés par cet accord. Il s’agit de 19 positions tarifaires (une position tarifaire peut contenir plusieurs produits) du côté algérien, et 25 pour la partie tunisienne. L’accord en question doit être paraphé par le président de la République avant sa mise en application. Le ministre du Commerce a également fait part de l’existence de discussions avec la Norvège, la Suisse, le Lichtenstein et l’Islande pour la conclusion d’accords de libre-échange. « N’étant pas membres de l’Union européenne, ces pays ne sont donc pas concernés par l’Accord d’association signé entre l’Algérie et l’UE », explique Djaaboub. D’où leur insistance pour un tel accord, dit-il encore. Il s’agit d’un démantèlement progressif des droits de douane pendant une durée de 12 années. L’Algérie bénéficiera d’aides techniques et de formation, selon le Ministre.
Bonjour
Deux petites réactions à chaud !
1 - Pourquoi les USA et l'Europe soutiennent ils à coups de milliard de dollars leurs industries et systèmes bancaires en ce temps de crise ? N'est ce pas là une forme claire et nette de subventions directes et complètement défavorables aux règles de la concurrence ?
Faites ce que je dis mais ne faite pas ce que je fais !
2 - Les subventions à l'export existent dans tous les pays de l'Europe et aux USA,
Pourquoi nous demande-t-on de les supprimer chez nous ?
De toutes façons on peut très bien s'en passé chez nous car elles n'existent qu'en théorie.
En réalité, il faut visiter le ministère du commerce (6eme étage, bureau chargé du FSPE), Là vous trouverez des dossiers de demande de remboursements des frais logistiques d'export qui stagnent depuis 2004 !
Rédigé par : Anonymous | 27 décembre 2008 à 08:51
Un débat digne d'interet qu'il convient d'animer et approfondir, ne faudrait-il pas, par ailleurs, explorer la piste qui consisterait à confier la gestion du FSPE (sous une formule à rechercher) à un établissement financier débarasser des contraintes et des pesanteurs aministratives?
Cordialement
Rédigé par : Djebara | 08 janvier 2009 à 03:02