Respecter le sol, sa fertilité biologique et physique et produire des produits agricoles bio, c’est l’expérience de deux agriculteurs de la wilaya de Boumerdès qui ont utilisé des engrais biologiques produits par Mazouz Farid, gérant de l’entreprise BIO-ENGRAIS MAZOUZ et Chercheur expert de son état.
Ce défenseur avéré de l’agriculture biologique ou naturelle et fidèle visiteur des services de l'Agence ALGEX et du Programme OPTIMEXPORT a réussi ce pari à en sensibilisant des agriculteurs de la wilaya sur les bienfaits de l’utilisation d’engrais exempts de tout produit chimique pour développer des produits agricoles bio. La méthode menée avec les deux agriculteurs, dont les terres ne rendaient plus en raison de leur appauvrissement avancé, ont permis à M. Mazouz de procéder à l’analyse des terres et de remédier à la situation après enrichissement des terres en matières organiques. Les agriculteurs ont, ainsi, constaté l’amélioration de la qualité de leurs terres qui ont commencé à donner des résultats très encourageants en termes de productivité et de qualité des produits, en l’occurrence divers produits agricoles biologiques dont de la pomme de terre bio.
Selon certaines statistiques, l’Algérie n’intègrerait que très peu de produits chimiques et de synthèse (sur les 8,2 millions d’hectares de surface agricole utile, moins de 6% reçoivent des engrais chimiques et des pesticides). Lors du reportage, M. Mazouz fait un autre constat et met en garde contre l’utilisation accrue des intrants chimiques dans les productions agricoles et le non-respect des normes agricoles. Alors que dans l’union Européenne, le bio est soutenu par de nombreux pays en raison de son impact plus respectueux de l’environnement et de la santé humaine, en Algérie, il n’existe, selon M. Mazouz, aucune forme d’appui pour développer l’agriculture biologique pourtant moins coûteuse, plus productive et ayant des bienfaits conséquents sur la fertilité des terres.
Ce sujet en rapport avec le développemnt durable a, d’ailleurs, été le thème d’un séminaire international organisé les12, 13 et 14 février par le département de biologie de l'Université d’Oran, sous le parrainage du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l’Environnement et en collaboration avec l’UNESCO et l’Institut euro-méditerranéen de l’environnement et des énergies renouvelables. De nombreux échos de la presse relèvent que la mise en place d’une politique nationale de préservation des terres agricoles contre les méfaits des produits chimiques nocifs pour la santé humaine et l’environnement ainsi que la nécessité d’une réflexion et d’un accompagnement par des équipes pluridisciplinaires de la sphère agricole ont été au centre des débats.
Constituant une niche de plus en plus convoitée par les acteurs économiques européens, le bio est à la portée de l’Algérie pour peu que l’utilisation d’engrais indemnes d’éléments chimiques de synthèse soit généralisée auprès des agriculteurs et que les accompagnements techniques requis soient mis en place. C’est dans ce sens que l’appel de M. Mazouz a été lancé. Espérons qu’il trouvera un écho favorable auprès des professionnels du secteur.
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