Un sujet déjà traité au fil de la rubrique week-end de notre BloG-note de l’équipe, OPTIMEXPORT par un long article (cliquer ici ! pour relire l’article), cette fois, nous y sommes, c'est fait ! ... le week-end en Algérie se déplace d’un jour et coïncide désormais avec les week-ends de certains pays comme l'Egypte (entres-autres).
Ce changement arrive à-point-nommé pour les opérateurs économiques et normalise une situation qui était déjà de mise chez certains entrepreneurs. Travailler avec l’Europe devient désormais un peu plus facile.
Au quotidien, en Algérie, la presse se fait l’écho de ce qui va changer (cliquer ici !)
Mais la question qui se pose depuis longtemps est la suivante : irons nous jusqu’au week-end universel ?
Du week-end "algérien" à celui des banquiers
article paru dans le journal LE MONDE - 24.07.09 - 14h30
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titre: Il aura fallu trente-trois ans à l'Algérie pour s'aligner sur le week-end de ses banquiers
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A partir du 14 août prochain, le repos hebdomadaire en Algérie aura lieu les vendredi et samedi, au lieu des jeudi et vendredi traditionnels. Le week-end "universel" (samedi-dimanche), hérité de la période coloniale, avait été abandonné par le colonel Boumediene en 1976, alors que la Tunisie et le Maroc l'avaient gardé en accédant à l'indépendance.
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Beaucoup, en Algérie, dénonçaient dans ce "week-end algérien" ou "arabo-islamique", pratiqué notamment par l'Arabie saoudite, la Libye et le Soudan, un choix populiste anti-économique. Les opérateurs privés et le syndicat UGTA réclamaient régulièrement un retour au week-end universel. L'économie algérienne, très liée à l'extérieur, subissait les contrecoups de cette singularité, faisaient-ils valoir.
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Actuellement, l'Algérie ne travaille que trois jours par semaine, cumulant "week-end algérien" et universel. Ce travail à temps partiel provoquerait un manque à gagner de 1 milliard de dollars (710 millions d'euros) par an. A partir du 14 août, la semaine de travail en Algérie gagnera donc une petite journée, mais certains reprochent au gouvernement d'avoir manqué d'audace en refusant de revenir au week-end universel.
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Le patronat privé a néanmoins chaudement salué la mesure. Pour Reda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise, il s'agissait d'une "exigence économique incontournable" pour un pays dont la majorité des échanges commerciaux se fait avec l'Europe, les Etats-Unis et le Japon.
Des entreprises algériennes et étrangères avaient anticipé ce changement de législation, en passant à un week-end "semi-universel" (vendredi et samedi). L'absence de réaction des autorités à ces changements avait été perçue comme un encouragement.
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Ménager les islamistes.
Mais pas question, pour le moment, de toucher au caractère férié du vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire. Rien dans les textes religieux musulmans n'impose que la journée du vendredi soit chômée. Mais la montée de la religiosité au sein de la société algérienne est importante, ces dernières années, et a créé des habitudes sociales fortes. Un renoncement au vendredi chômé aurait été impopulaire. Les courants islamistes et conservateurs n'auraient pas manqué de reprocher au gouvernement de s'aligner sur les Occidentaux.
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En réalité, le week-end du vendredi-samedi est déjà en vigueur depuis des décennies pour le secteur bancaire et les assurances, qui n'auraient pu supporter une interruption de quatre jours sur sept dans leurs relations avec l'étranger. Les banques avaient reçu une dérogation pour un repos hebdomadaire "spécial".
Rédigé par : Marc | 25 juillet 2009 à 12:44