Cette année, le thème des rencontres Algérie chez UBIFRANCE était : « Les nouvelles règles du jeu du marché algérien », ou comment appréhender le nouveau cadre juridique des affaires ? Quelles opportunités et contraintes ? Comment développer ses affaires avec la règle des investissements 51-49% ? PME-PMI : quels partenariats ? Marchés publics : le nouveau Code et les futurs projets d'investissement en Algérie. (programme PDF cliquer ici !)
Les meilleurs experts de l'économie algérienne : juristes, banquiers et hommes d'affaires algériens et français ont animé le séminaire et les ateliers/débats du 8 février.
La journée du 9 février a été consacrée entièrement à l’organisation d’entretiens individuels entre les participants et l’ensemble des prestataires de services privés français implantés en Algérie ainsi qu’avec les experts sectoriels de la Mission Economique Ubifrance d'Alger.
Les propos introductifs étaient confiés au Directeur des Opérations d’UBIFRANCE (Opérateur du programme OPTIMEXPORT), devant un auditoire de plus de 200 personnes, Monsieur Henri Baïssas n’a pas manqué de rappeler l’importance de l’Algérie pour UBIFRANCE et, plus généralement, pour les entreprises françaises. Il a ensuite passé la parole à Monsieur Réda HAMIANI, Président du Forum des Chefs d’Entreprise, ancien Ministre des PME pour une intervention illustrée de nombreux exemples, intitulée : « Nouvelle politique économique : les attentes du secteur privé algérien ».
Une situation qui, selon lui, ne reflète hélas pas les attentes passées et présentes des pouvoirs publics en matière d’IDE mais pour laquelle, les dirigeants des entreprises ne demandent qu’à reprendre la direction d’une croissance partenariale basée sur les échanges, les transferts de savoir faire avec des entreprises étrangères et donc pourquoi pas avec des entreprises françaises, qui bénéficient déjà d'atoûts conséquents sur les marchés algériens.
En outre il a particulièrement insisté sur le fait que « l’Algérie n’a pas besoin de plus de commerce mais qu’elle à bien plus besoin de développements » et lorsqu’il s’agissait des relations commerciales avec l’Asie de regretter que « c’est l’informel qui se développe au travers des partenariats avec l’Asie et la Chine en particulier, que pour ces échanges il n’y a souvent pas de contrat, ce n’est donc pas satisfaisant ».
La deuxième intervention de la matinée était confiée à Monsieur Mustapha MEKIDECHE, Economiste et Consultant sur le thème : " Soutenabilité de la croissance de l'économie algérienne à moyen terme : quelles contraintes d'efficacité ? "
Dans son exposé très étoffé, l’expert s’est attaché à démontrer en détail ses préconisations aux pouvoirs publics et aux entrepreneurs, que nous pourrions résumer en trois grands points :
- Une démarche industrielle rénovée,
- Une approche segmentée et sélective,
- Une industrie à mettre en place avec des instruments productifs plus adaptés en rapport à ce qu’ils sont actuellement.
S’en est suivie une première table ronde que nous pourrions qualifiée de technique et juridique :
« Les nouveaux défis de l’investissement dans l’environnement des affaires » à laquelle participait M. Vincent LUNEL, Responsable du bureau d’Alger, Avocat Associé, Lefèvre Pelletier & associés, Alliance Algérie ; M. Samir SAYAH, Directeur bureau d’Alger, CMS Bureau Francis Lefebvre et M. Laurent DUPUCH, Directeur Général, BNP Paribas El Djazaïr et Président de la section des Conseillers du Commerce Extérieur de la France en Algérie.
Au cœur des débats de cette présentation technique, les avantages et inconvénients des dernières lois de finance 2009, 2010, propos abondamment illustrés d’exemples et d’interprétations principalement autour de la question de faire prospérer ses affaires avec la règle des investissements 51-49%. De nombreuses questions et nombreux sujets furent ensuite succinctement évoqués en sachant que ceux-ci seraient développés dans l’atelier numéro 1 de l’après-midi.
Avec des témoignages d’entreprises (groupe SAIDAL, groupe ACCORD, etc.) la salle a pu prendre conscience de l’importance de ces aspects juridiques et réglementaires lorsque l’on étudiait un développement en Algérie soit sous forme de simple prospection commerciale soit avec des volontés d’investir dans le pays.
Après l’ensemble des interrogations de la première partie de la matinée et après une pause café déjà occasion de rencontres et d’échanges de cartes de visites, une seconde table ronde intitulée « La recherche de partenaires en Algérie : sur qui s’appuyer ? » fut ensuite animée par Marc BOUTEILLER, Chef du Service Economique Régional, Ambassade de France en Algérie (initiateur des "Rencontres Algérie" il y a plus de 4 années) et Alain BOUTEBEL, Directeur de la Mission économique-Ubifrance Algérie.
Ils étaient entourés de M. Sid Ahmed Antri TIBAOUI, membre du Conseil Exécutif du Forum des chefs d’Entreprises (FCE) et General Manager & CEO du World Trade Center Algeria ; de M. Mohamed CHAMI, Directeur Général, Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI - Maître d’Ouvrage délégué d’OPTIMEXPORT) ; de M. Jean-Marc PONS, Gérant, Coface Algérie Services et de M. Jean-Marie PINEL, Président, Chambre de Commerce et d’Industrie Algéro-Française (CCIAF).
Chaque représentant d’organisme a évoqué ses compétences d’appui aux investisseurs et a brossé un rapide tableau de ses activités déjà effectives sur place.
Une grande place a été consacrée par M. Alain Boutebel au programme des 27 opérations prévues en 2011 à la Mission économique UBIFRANCE, particulièrement au prochain forum de rencontres partenariales algéro-français qui est programmé pour les 30 et 31 mai à Alger dont le véritable coup d’envoi était alors donné ! (nous reviendrons sur ce forum dans le BloG’note de l’équipe OPTIMEXPORT, dès publication des documents d’inscription côté algérien).
La matinée s’est alors terminée par l’intervention attendue de SE l'Ambassadeur M. Serge DEGALLAIX, Conseiller diplomatique de M. Jean-Pierre RAFFARIN nous livrant quelques premières conclusions sur les enjeux de la mission de haut niveau confiée à Jean-Pierre RAFFARIN en Algérie.
En résumé, l’Ambassadeur a évoqué les progrès encourageants accomplis sur la douzaine de dossiers emblématiques en cours dont plus de 50% voyaient déjà une issue favorable, que ces résultats auraient sans aucun doute des effets d’entrainement, que le dialogue sur les questions économiques est bien engagé, évidemment les secteurs évoqués ne sont jamais éloignés des axes stratégiques de développement de l’Algérie définis par les pouvoirs publics.
Les sujets concernant les transferts de compétences et la formation professionnelle sont également au menu des entretiens et jamais éloignés non plus des grands ou petits projets étudiés.
La place des PME est importante pour la réussite de "La mission", M. Degallaix à réitérer l’attention que cette mission de l’ancien premier ministre accordait également au prochain forum de partenariat du moi de mai 2011 ; Il a conclu en rappelant les objectifs de cette mission :
- un important rôle de facilitateur dans les contacts entre les deux pays,
- un rôle d’accélérateur de décisions.
Prochaine visite de M. Raffarin à Alger, les 20 et 21 février 2011.
Le président d’UBIFRANCE, M. Alain Cousin, venu clore cette première partie de débats a souligné que le mot le plus prononcé de la matinée et le plus attendu de la part des participants des deux pays était le mot « PARTENARIATS » il convenait donc de respecter ce vœux de tous les participants en transformant ces "partenariats" à mettre en place en véritables échanges « gagnants/gagnants », il a ensuite invité les participants à se restaurer au buffet offert pour l’occasion par la compagnie aérienne « Aigle Azur ».
L’après-midi était divisé en deux ateliers.
Atelier 1 : Marchés publics et sous-traitance.
Animé par Laurent DUPUCH, Directeur Général, BNP Paribas El Djazaïr et Président de la section des CCEF en Algérie, Jean-Jacques LECAT, Avocat Associé, CMS Bureau Francis Lefebvre/Paris, CCEF ; Vincent LUNEL, Responsable du bureau d’Alger, Avocat Associé, Lefèvre Pelletier & associés, Alliance Algérie ; Ahmed ZEKHROUF, Responsable commercial SGS Algérie.
« L’article 24 » du code des marchés publics a occupé le centre des débats et les entreprises ont abondamment repris les questions laissées de côté en fin de matinée. Il serait fastidieux et peu intéressant de reproduire ici l’intégralité des questions évoquées au long des 3 heures de débat.
L’Atelier 2, « Quel partenariat PME-PMI ? », occupait une salle adjacente au grand amphithéâtre d’UBIFRANCE aménagée de manière conviviale, il était animé par Sid Ahmed Antri TIBAOUI, membre du Conseil Exécutif du Forum des Chefs d’Entreprise (FCE) et General Manager & CEO du World Trade Center Algeria ; en compagnie de M. Jean-Marc PONS, Gérant, Coface Services Algérie et de M. Nicolas LALLEMENT, Attaché commercial, SGS.
Plusieurs témoignages de chefs d’entreprises ou de responsables de dossiers "d’investissement" et/ou "export" en entreprises françaises se sont succédés et ont complété les propos introductifs rassembleurs de M. Tibaoui.
Les collaborateurs de la Mission Economique UBIFRANCE ont également rappelé leurs gammes de prestations.
M. Tibaoui a par ailleurs résumé son exposé comme il le fait régulièrement en rappelant « sa règle d’or sur l’Algérie » : « les 3 P + 2 P » :
Tout d’abord : Présence, Patience, Persévérance … et ensuite : Pragmatisme en évitant la Paranoïa !
Il est ressorti des débats, de nombreux conseils de chacun des participants et animateurs de l’atelier, comme par exemple : respecter la culture locale, proposer des formations aux jeunes algériens salariés du partenaire local, apprendre à construire en même temps que le projet un véritable plan de formation, etc.
A noter également le témoignage d’une jeune femme VIE en Algérie qui a confirmé qu’une présence VIE était importante pour les sociétés françaises qui souhaitaient établir des relations durables avec des entreprises algériennes, son cas portait justement sur un transfert de ses connaissances auprès de jeunes collaborateurs algériens du partenaire local qu’elle devait former, au bénéfice de son entreprise française : CQFD !
Conclusion de cette journée du 8 février par un cocktail dinatoire où les participants « avertis » devenaient plus convaincus et plus enclins à prendre la direction de l’Algérie, en toute connaissance de cause !
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