Après plusieurs décennies d’un développement remarquable, qui a permis à Taiwan, île de taille modeste, dépourvue de ressources naturelles et densément peuplée, de figurer parmi les 20 premières puissances économiques et commerciales dans le monde, le marché taïwanais conserve de nombreux attraits pour l’exportation ou une implantation locale.
Ce marché se caractérise d’abord par son ouverture aux échanges extérieurs et par le bon fonctionnement des mécanismes de marché, qui ont valu à Taiwan d’intégrer, en 2002, l’Organisation mondiale du commerce en tant que membre à part entière. Les droits de douane, qui se situaient déjà à un niveau bas par rapport aux autres pays de la zone avant l’adhésion, ont encore été réduits. Le taux tarifaire nominal moyen est ainsi passé de 8,25% avant l’accession à 7,2% puis à 5,67% en 2005. La plus forte réduction porte sur les produits agricoles, dont le taux moyen a été réduit de 20,02% à 13,46% en 2005 et devrait s’établir à terme à 12,86%.
L’économie taiwanaise bénéficie ensuite d’excellents fondamentaux, fruits du dynamisme de ses entrepreneurs et d’une gouvernance publique avisée, ayant mis successivement l’accent sur l’industrie manufacturière puis, dès le début des années 80, sur les hautes technologies pour devenir l’un des leaders mondiaux de la filière électronique.
Une croissance tirée par le commerce extérieur
Taiwan est placé au 5ème rang en Asie en termes de PIB, avec 360 milliards d’USD en 2006. La croissance de 2006 a été tirée par le commerce extérieur, du fait de la forte demande de la part des marchés américain et européen, notamment dans le secteur de l’électronique.
Ayant retrouvé, depuis 2004, un rythme de croissance annuelle moyenne de l’ordre de 4 %, Taiwan se caractérise par un marché du travail dynamique, où le chômage touche moins de 4% de la population active, par une inflation maîtrisée et une monnaie stable, assise sur plus de 260 milliards d’USD de réserves de change et par des prélèvements obligatoires très modérés.
Bien que de plus en plus orientée vers les services, qui ont franchi en 2005 le cap des 70 % du PIB, l’économie taïwanaise conserve une base industrielle solide, qui a su maintenir sa compétitivité dans le cadre de la mondialisation, dont l’île tire pleinement profit. Le marché des TIC est particulièrement développé, et Taiwan détient plus de 50% des parts de marché mondiales dans l’électronique. Les télécommunications, l’automobile et la mécanique constituent d’autres secteurs porteurs de son économie.
Taiwan : un débouché pour les entreprises françaises
Ce cadre favorable aux affaires, ainsi que l’appétit constant pour de nouveaux produits de la part des 23 millions de consommateurs, dotés d’un pouvoir d’achat individuel supérieur à 16 000 USD par an, devrait à l’évidence retenir davantage encore l’intérêt des entreprises françaises.
Nombre d’entre elles y connaissent en effet déjà des succès, qui ont valu à la France de franchir en 2005 le cap des 2 milliards d’euros d’exportation et de conserver le rang de second fournisseur européen de l’île, qui est son 6ème marché d’exportation en Asie.
Taiwan offre également un potentiel intéressant en termes d’implantation, notamment dans les services, où la France compte des acteurs très performants. Près de 130 filiales françaises y sont implantées dans le secteur de la distribution (Carrefour, Auchan), des industries (L’Air Liquide, Thalès, Alcatel), des services (Véolia, CMA – CGM), des biens de consommation (L’Oréal et l’ensemble des acteurs du luxe) et dans le secteur financier (Calyon, BNP Paribas, Société Générale).
Au moment où elles bâtissent leur stratégie de développement en Asie, les entreprises françaises, notamment les PME, devraient donc plus souvent inscrire sur leur feuille de route une destination où elles peuvent trouver à la fois une demande solvable et des partenaires locaux avisés, aptes le cas échéant à les accompagner à l’échelle régionale.
Informations fournies par la Mission économique de Taiwan
Commentaires