Exposition du 05 mars au 03 avril 2008.
Entrée gratuite.
MAMA, 25 Rue Larbi Ben M’hidi. Alger.
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Du « Design » naît l’objet, le prototype, puis la présérie et ensuite suivra une possible fabrication industrielle.
Dans le domaine des meubles et des biens de consommation, le design contemporain est indissociable de l’exportation, en effet nombreux créateurs vivent leur passion sans frontière.
Pour inaugurer cette rubrique « week-end en Algérie » du bloG-note d’OPTIMEXPORT, je vous livre un sujet qui ne manquera pas d’attirer l’attention des entreprises exportatrices des biens de consommation de la maison.
Un mois pour apprécier le « Design » façon créateurs maghrébins.
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Maghreb nouveau design, Ornement et modernité, une nouvelle génération de designers, c'est donc le titre d’une exposition qui se tient dans le nouveau Musée d'Art Moderne d'Alger (MAMA) inauguré en décembre 2007.
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Le Maghreb a donné au design des créateurs de talent désormais largement reconnus de par le monde. Ces grandes signatures, algériennes, marocaines et tunisiennes, ont mis en valeur un fort potentiel créatif régional ainsi qu’une démarche originale mêlant les canons universels de la discipline et des sources artistiques anciennes, propres au Maghreb. En empruntant cette voie, ces ténors du design maghrébin ont confirmé une tradition millénaire où l’art n’était pas coupé de la vie quotidienne.
En effet, aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, les objets les plus usuels étaient décorés avec grand soin et devenaient ainsi des vecteurs de valeurs esthétiques et éthiques. Du tapis à la poterie jusqu’au revêtement d’un mur, le souci ornemental s’exerçait en même temps que la conception ou les choix techniques. Dans les cités et villages d’antan, dans les oasis et jusqu’aux campements nomades, on pratiquait les principes de base du design en s’assurant que les objets soient utiles, pratiques, solides, durables et en même temps, qu’ils puissent être des supports d’expression par leur beauté et leur identité.
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La différence essentielle avec les temps modernes, qui ont vu l’émergence du design en tant que discipline, réside dans l’apparition de l’industrie et donc dans la production en séries d’objets. De nouveaux matériaux sont apparus, de nouveaux objets aux fonctions nouvelles et, bien sûr, de nouveaux procédés. La conception de l’objet est devenu une phase identifiable, préalable à sa confection et confiée aux designers. Leur intervention qui se situe entre l’industrie, l’art et la société est devenue fondamentale. Avec la marchandisation de plus en plus accrue, le design est aussi utilisé comme moyen de promotion commerciale et de séduction des consommateurs. Et avec la mondialisation, de nouvelles questions se posent, déjà apparues avec la colonisation. L’importation et l’utilisation massives d’objets produits dans d’autres aires culturelles (Etats-Unis, Europe, Asie essentiellement) incite à la réflexion, non seulement sur la dimension culturelle de ces objets, mais parfois même sur leurs usages dans des contextes sociologiques particuliers.
C’est à cette réflexion qu’invite l’exposition Maghreb nouveaux design initiée à la faveur d’Alger, capitale de la culture arabe et cinquième exposition du MAMA.
Quel rapport entre ornementation et modernité ? Mais aussi entre forme et fonctionnalité ? Entre fonctionnalité et usages ? Entre usages et valeurs culturelles ? Entre objet et image de soi, individus ou sociétés ? Mais il s’agit aussi et surtout de mettre en valeur une nouvelle génération de designers qui pour la plupart vivent au Maghreb et tentent d’y exercer bien qu’ils ne soient pas souvent sollicités par les entreprises et les institutions et que le design demeure méconnu. Un des principaux obstacles à leur épanouissement et à leur contribution réside bien sûr dans le fait que les pays du Maghreb, à l’instar de la plupart des pays du Sud, consomment plus d’objets qu’ils n’en produisent. Ils disposent d’une créativité pourtant remarquable. Ces quarante-six femmes et hommes, jeunes et talentueux, issus d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, sauront gagner l’adhésion du public. Espérons qu’ils attirent aussi l’intérêt des décideurs et des industriels pour que leurs talents puissent s’investir dans le quotidien des Maghrébins.
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