Shanghai: vitrine de la modernité chinoise

Le développement de Shanghai – ville au statut de province- bénéficie de sa position exceptionnelle à l’embouchure du Yangzi (ou fleuve bleu) qui en fait une des principales plates-formes mondiales pour le commerce. Shanghai tire profit de la croissance de son arrière-pays qui attire plus du tiers des investissements directs étrangers ou IDE reçus par la Chine. Elle accueille un nombre croissant de sièges asiatiques de grandes sociétés internationales. Vitrine de la modernité chinoise, elle est un lieu où se dessinent toutes les nouvelles tendances chinoises. Shanghai accueillera l’Exposition universelle de 2010 où 70 millions de visiteurs sont prévus et attendus.

Population totale (2006) (millions)	18,2, (dont 4 millions population migrante).
Superficie (km²)	6 340
Densité (hab/km²)	2 870

Un carrefour logistique ouvert sur le monde

Le port de Shanghai, qui avait fait la fortune de Shanghai –capitale économique de l’Asie dans les années 20 et 30- demeure un atout majeur : il est actuellement le premier du monde pour le vrac (443 Mt/ en 2006) et le troisième, après Singapour et Hong Kong, pour le trafic de conteneurs (22MEVP en 2006). Grâce à la construction d’un nouveau port en eau profonde déjà en activité, cette capacité sera doublée en 2010 : il est prévu que le trafic de Shanghai dépasse celui de Hong Kong dès 2007.

Shanghai a également la plate forme aéroportuaire la plus active de Chine continentale : 2Mt pour le fret aérien et 40M de passagers répartis sur deux aéroports. Celui de Pudong (21M de passagers), conçu par ADP, est actuellement saturé et  verra sa capacité portée, en plusieurs tranches,, à 80M de passagers en 2015. Celui de Hongqiao a une vocation essentiellement nationale et a accueilli de passagers en 2006: il sera également modernisé pour atteindre une capacité de 30M.

En termes de commerce extérieur, Shanghai présente une balance commerciale équilibrée avec le reste du monde. En 2006, les exportations de Shanghai ont augmenté de 25% (90,8 milliards €), alors que les importations croissaient de 19% (91,1 milliards €). La France est le deuxième exportateur européen vers Shanghai en 2006. Nos exportations passant par le port de Shanghai représentent plus de 40% du total de nos ventes vers la Chine qui se sont élevées à 8 milliards d’euros en 2006 (contre 24 milliards d’euros d’importations). Illustration de son rôle important en matière de transport et de logistique, un quart du commerce extérieur de la Chine transite par  Shanghai.

En termes d’investissements étrangers directs, Shanghai continue d’attirer des flux importants (11,7 milliards € en 2006), mais elle est aujourd’hui de plus en plus concurrencée par les provinces limitrophes (Jiangsu, Zhejiang et, dans une moindre mesure, Anhui) qui bénéficient de leurs efforts en matière d’infrastructures (parcs industriels) et de coûts plus bas (foncier et salaires).

Une future métropole de services

Shanghai a pour stratégie de devenir une métropole de services ; ceux-ci représentent actuellement 50% de son PIB et sont en très forte croissance. Aujourd’hui, cependant, c’est sa puissance industrielle qui marque les esprits. Dans certains secteurs, Shanghai (et sa région) dominent largement la production nationale avec de nombreux conglomérats (construction navale, textile, pharmacie, textile, automobile, électronique,..)

L’intégration avec l’arrière pays

L’économie de Shanghai trouve sa cohérence en s’inscrivant dans un ensemble plus vaste, comprenant, hormis la ville elle-même, les provinces du Jiangsu, du Zhejiang et de l’Anhui. Cette région dite « Chine de l’Est » a un PIB total de 536 milliards d’euros en 2006, pour une population totale de 207 millions d’habitants, soit un PIB par habitant de 2600 €. En 2006, ce territoire accueillait 28 milliards d’euros de flux d’IDE, soit près de la moitié du total reçu par la Chine.

1^ère destination des investissements français en Chine

Shanghai est la principale région d’implantation des entreprises françaises en Chine. En 2006, sur près de 1 600 implantations françaises, 550, soit 35% se trouvaient à Shanghai. Un grand nombre de grands groupes français ont établi leur siège chinois voire asiatique à Shanghai mais les PME françaises ne sont pas en reste. Elles se concentrent soit dans la sous-traitance pour des grands groupes soit dans des niches technologiques et connaissent de francs succès. De plus en plus nombreuses sont celles qui veulent tenter leur chance dans les secteurs tertiaire et des biens de consommation.

2006

PIB (milliards €)	103 (7ème rang en Chine)
PIB/habitant (€)	5 730 (1er rang en Chine)
IDE (milliards €)	11,7
Importations (milliards €)	91,1
Exportations (milliards €)	90,8

Informations fournies par la Mission économique de Shanghai