Selon l'AFP, le luxe pose un cas de conscience aux autorités chinoises
Lors de la révolution culturelle, il n'y a pas si longtemps, les autorités chinoises exaltaient la frugalité des masses laborieuses. Désormais converties au libéralisme économique, elles se soucient tout de même de leur éducation. Le CPPCC, organe représentatif placé sous l'égide du parti, s'est récemment inquiété du goût immodéré des chinois les plus fortunés pour les achats dispendieux. En quelques années, la quatrième économie mondiale est devenue un des premiers consommateurs de biens de luxe au monde. La Chine devance ainsi le Japon au titre des importations de Rolls-Royce. Dans les grandes agglomérations prolifèrent les complexes résidentiels de grand standing, avec de riches villas et des cours de golf. A tel point que le CPPCC s'inquiète d'un gaspillage des ressources qui donnerait un mauvais exemple aux simples citoyens. A l'approche des jeux de Pékin, les autorités ont donc ordonné le démantèlement des panneaux publicitaires vantant les produits de luxe, de peur qu'ils n'attisent l'envie et créent de l'agitation sociale.
En 2004, j'ai passé quelques jours en Chine, a rencontré des expatriés français.
Evidemment à Shanghaï je n'ai pas manqué de remarquer les boutiques des grands du Luxe français...
Il m'a été raconté alors, que notamment les bijoutiers, servaient de boutique de cadeaux d'affaires, pour les contrats juteux que le marché chinois offraient aux occidentaux.
Il semble donc qu'offrir une rivière de diamant soit plus tendance qu'une valise de petites (ou grosses) coupures.
Rédigé par : Eric Blot | 13 juillet 2007 à 12:10